Le stress, un mauvais régime alimentaire, mais aussi certaines maladies… de nombreux facteurs peuvent influer sur nos hormones. On vous explique comment repérer ces dérèglements et minimiser leur impact !
Notre corps est régi par différents types d’hormones : les hormones des glandes thyroïdiennes, les hormones sexuelles mais aussi l’adrénaline, l’insuline… elles sont présentes en petite quantité, mais nécessaires au bon fonctionnement de l’organisme. Et une baisse ou une augmentation soudaine du taux d’hormones peut être responsable de différents symptômes. Chez les personnes menstruées, les hormones sexuelles comme les œstrogènes et la progestérone varient à différents stades de la vie, et peuvent avoir un impact sur tout le corps.
d’où peut venir un dérèglement hormonal ?
De nombreux facteurs peuvent engendrer un dérèglement des hormones sexuelles. Il y a bien sûr les événements en lien direct avec le cycle menstruel comme la prise de la pilule du lendemain, la grossesse, la puberté et la ménopause. En revanche, la pilule contraceptive n’a pas cet effet comme l’explique l’endocrinologue Pascale Mirakian au Journal des femmes.
“La femme sous pilule n’a pas de dérèglement hormonal puisqu’on lui donne des hormones qui miment le cycle. La pilule est d’ailleurs souvent proposée aux jeunes femmes qui ont un cycle irrégulier, dans le but de le réguler.”
D’autres facteurs peuvent influer sur le taux d’hormones comme le régime alimentaire et la cigarette. Cette dernière a également un effet lorsqu’on arrête sa consommation, comme l’explique le site Tabac info service :
“Le tabagisme a un impact sur le système hormonal et à l’arrêt du tabac, il faut un peu de temps pour que les hormones se stabilisent. La durée est variable d’une personne à l’autre.”
Les personnes ayant arrêté la cigarette peuvent parfois constater une arrivée soudaine d’acné parce que la peau, mieux irriguée, rejette les impuretés contenues dans les pores. Des maladies peuvent également être à l’origine d’un dérèglement hormonal : le SOPK par exemple provoque un dysfonctionnement des glandes, à l’origine de nombreux symptômes. Enfin, de tumeurs peuvent aussi libérer des hormones, et être donc à l’origine d’un dérèglement hormonal.
quels sont les symptômes ?
Les symptômes potentiels d’un dérèglement hormonal sont très nombreux. Parmi eux, on compte une fatigue inhabituelle, des sautes d’humeur, des maux de tête, des poussées de sueur, des troubles de concentration, des difficultés à dormir, un changement de poids soudain, de l’acné, une perte de libido, des ongles cassants ou striés, des vertiges, une pilosité importante…
Dans plusieurs cas, ces dérèglements hormonaux sont normaux et se règleront avec le temps. Le taux peut changer brutalement au point d’engendrer des symptômes lors du syndrome prémenstruel, période précédant les règles. C’est également le cas lors de la prise d’une pilule du lendemain, puisqu’elle contient une hormone qui aura pour effet de bloquer l’ovulation. La ménopause est évidemment concernée puisque les ovaires cessent de sécréter les hormones sexuelles. C’est aussi le cas de la grossesse, où les hormones varient beaucoup pour assurer le bon développement du bébé. Après l’accouchement, la chute d’hormones peut d’ailleurs être l’une des causes de dépression post-partum.
Toutes ces variations hormonales sont donc normales, même s’il peut être utile de consulter un·e professionnel·le de santé si leurs effets durent dans le temps. En revanche, si vous n’êtes pas dans une période spéciale comme un syndrome prémenstruel, une grossesse, la puberté, ou encore la ménopause, il est important de consulter pour s’assurer en particulier de l’absence de tumeur productrice d’hormones. Un dérèglement hormonal peut aussi être la cause d’une fausse couche en cas de dérèglement thyroïdien ou encore de SOPK. En revanche, une fausse couche n’engendrera pas de dérèglement hormonal.
quelles sont les solutions face aux dérèglements hormonaux ?
Dans beaucoup de cas, les dérèglement hormonaux ne sont pas graves, mais leurs effets peuvent devenir pénibles, voire invalidants. Cela peut créer des problèmes de surpoids, d’infertilité ou d’acné sérieuse. Le premier réflexe à avoir est de demander un bilan hormonal à un·e professionnel·le de santé.
Des analyses sanguines pourront être réalisées, et un traitement par hormonothérapie substitutive potentiellement prescrit. Le traitement pourra au contraire être à base de médicaments de stimulation, en cas de déficit hormonal. La personne pourra également être redirigée vers un·e autre professionnel·le, comme un·e endocrinologue, spécialisé·e dans les hormones.
D’autres solutions plus naturelles sont envisageables sur prescription du ou de la professionnel·Ie. En cas de dérèglement lié à la thyroïde par exemple, le docteur Scheimann, endocrinologue, recommande les aliments riches en iode.
“Dans l’idéal, il serait souhaitable de consommer plusieurs fois par semaine des produits de la mer ou d’autres aliments riches en iode comme du riz blanc, des œufs ou encore du fromage avec de la baguette, voire ajouter du sel de cuisine enrichi en iode dans vos plats ou bien mettre des algues dans ses légumes.”
Il pourra également être conseillé d’améliorer son hygiène de vie : manger plus sainement, réduire ou même arrêter la consommation de cigarettes… le stress et la pollution peuvent également occasionner des dérèglements hormonaux. L’idéal est donc de les éviter… même si c’est plus facile à dire qu’à faire !