Utérus bicorne, rétroversé ou cloisonné… Quels sont les différents types d’utérus ?

Avez-vous déjà entendu parler d’un utérus bicorne, rétroversé ou encore cloisonné ? Ces différents utérus ne sont pourtant pas rares. Rassurez-vous, ils sont parfois sans conséquence et tombent pour certains absolument inaperçus…

C’est quoi… un utérus “normal”, un utérus antéversé ?

Petit rappel pour celles et ceux qui ne se souviennent pas de leur cours de biologie ou de SVT : l’utérus est un organe faisant partie de l’appareil reproducteur féminin. Concrètement, il a une forme pouvant rappeler celle d’une poire, il est creux et est constitué de plusieurs parties :

  • Le col de l’utérus, la partie basse, sorte de couloir très serré entre le vagin et l’utérus.
  • La cavité utérine, d’une largeur de 7 cm environ (c’est là que se loge le fœtus pendant la grossesse) 
  • Des parois musculeuses (myomètre, endomètre…)

Si tout est habituel, l’utérus est antéversé, c’est-à-dire que son bas est situé vers l’avant. Il repose sur la vessie. Sauf que la nature étant la nature, tous les utérus ne se ressemblent pas et il n’existe pas qu’un seul type d’utérus mais, bel et bien, plusieurs…

schéma d'un utérus
Schéma de l’utérus antéversé | Dans Ma Culotte ©

Utérus rétroversé et utérus antéversé : une différence bénigne ?

Tous les utérus ne sont pas antéversés. Certains utérus sont rétroversés, c’est-à-dire que leur axe est inversé et peut reposer sur le rectum.

L’utérus rétroversé peut être asymptomatique : il est possible de ne jamais s’en apercevoir. Il n’a d’ailleurs généralement aucune incidence sur les chances de tomber enceinte, et ne provoque pas de grossesse à risque.

En revanche, son positionnement peut provoquer des douleurs pendant les rapports, lors de pénétrations profondes. De même, certaines douleurs de règles peuvent être liées à l’utérus rétroversé.

Utérus bicorne, utérus cloisonné : définition et symptômes

L’utérus bicorne est une anomalie de l’utérus dont la particularité est de ne pas avoir une seule mais bel et bien deux cavités distinctes ou partiellement séparées. Encore une fois, cela peut passer inaperçu et rester asymptomatique.

Cependant, outre des douleurs pendant les règles, l’utérus bicorne est un facteur de risque de complications pendant la grossesse. L’utérus étant, de par sa division en deux cavités, plus petit l’œuf grandit dans un espace plus restreint et cela augmente le risque de fausse couche, d’accouchement prématuré ou de retard de croissance.

Dans certains cas plus rares, l’utérus bicorne cause une infertilité

Attention, l’utérus bicorne ne doit pas être confondu avec l’utérus cloisonné. Dans ce cas, il y a une seule et même cavité, mais elle est séparée en deux par une cloison. Comme l’utérus bicorne, l’utérus cloisonné peut provoquer les fausses couches. Bonne nouvelle cependant : l’utérus cloisonné peut être « corrigé » grâce à de la chirurgie.

Quid de l’utérus contractile ?

Contrairement à l’utérus rétroversébicorne ou encore utérus cloisonné, l’utérus contractile n’est pas vraiment une anomalie de l’organe. 

Il s’agit plutôt d’un dysfonctionnement : on qualifie d’utérus contractile un utérus qui se contracte plus de 10 fois par jour pendant la grossesse. Cela peut provoquer un accouchement prématuré, c’est pourquoi il est important d’aller voir un spécialiste si cela vous arrive. Notons également que seul un médecin peut poser un diagnostic.

Et si vous n’êtes pas certain·e de savoir faire la différence entre une contraction et une sensation provoquée par le bébé, voici comment faire. Lors d’une contraction, l’ensemble du ventre durcit. Quand la sensation est liée à un mouvement du fœtus, la tension est localisée.

Focus sur le syndrome de Rokitansky : ne pas avoir d’utérus

Enfin, le syndrome de Rokitansky est probablement  la pathologie la plus impressionnante : les femmes qui en sont touchées naissent avec une absence totale ou partielle de vagin et d’utérus. Dans un article publié sur le site madmoizelle, une anonyme témoigne qu’elle s’en est rendu compte à 15 ans, en faisant une IRM. 

« Et là, c’est le choc : je ne pourrai jamais avoir d’enfant, je n’aurai jamais mes règles. Il m’a fallu un temps pour réaliser, puis ce fut le début d’une période très sombre. »

Actuellement, il n’existe pas de possibilité de créer un utérus artificiel fonctionnel pour un humain. Alors cette femme a dû se faire une raison et accepter cette différence : 

« Aujourd’hui je sais que je suis une femme à part entière, aussi bien dans mon corps que dans ma tête. »

Le plus important réside peut-être là : qu’on ait un utérus ou non, qu’il soit absolument banal ou qu’il ait une particularité, rien n’empêche de se sentir ou non femme.

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