Le tampon est une protection périodique à première vue banale qui se retrouve pourtant depuis quelques années dans le viseur de certain·e·s consommat·rices·eurs. En cause : l’absence de communication en ce qui concerne leur composition.
Depuis quand s’intéresse-t-on à la composition des tampons ?
En 2015, Mélanie Doerflinger, une étudiante lance une pétition qui reçoit plus de 300 000 signatures pour connaître la composition des tampons de la marque Tampax. Elle s’insurge alors dans un article du Huffington Post :
On fait attention à ce qu’on mange mais les tampons, alors qu’ils sont en contact étroit avec notre corps, on ne sait rien dessus.
Suite à ce mouvement, l’ANSES (Agence nationale de la sécurité nationale de la sécurité sanitaire de l’alimentation et de l’environnement) est saisie pour faire des tests sur ce que l’on peut retrouver dans les tampons. Cette institution publie régulièrement des rapports sur ce sujet depuis.
En 2017, le documentaire « Tampon, notre ennemi intime » sort, avec de nouvelles révélation sur la production de ces protections périodiques d’apparence banales.
Des tampons de grandes surfaces bourrés de produits chimiques ?
On estime qu’une femme utilise en moyenne plus de 10 000 tampons dans sa vie. Pourtant, beaucoup ne savent pas de quoi ils sont vraiment constitués. Par exemple, contrairement à ce que l’on pourrait penser, la plupart des tampons non-bio ne sont pas fait de coton mais de matières synthétiques mélangées à de la rayonne (de la viscose) et au coton.
Concrètement, il s’agit généralement de pins dont on extrait la cellulose, une matière qui ressemble au coton. Des pesticides et engrais sont utilisés pour les faire pousser, et c’est ainsi que la documentariste Audrey Gloguen (réalisatrice de “Tampon, notre ennemi intime”) découvre lors d’un test des traces de phtalates, dont un DEHP, supposé cancérigène et interdit par l’union européenne sauf autorisation spéciale.
Par ailleurs, comme il s’agit d’arbres, le résultat donne une matière marron. Les industriels de ces tampons non-bio les blanchissent, pour les nettoyer d’éventuelles impuretés autant que pour les rendre immaculés; qui donne une image de pureté rassurante pour les consommat·rices·eurs. Mais pour en arriver là, des agents chlorés sont utilisés et la réaction chimique à l’origine produirait des dioxines et furanes (des substances chimiques toxiques) dans l’environnement mais aussi dans le tampon.
Ces dioxines pourraient provoquer des problèmes au niveau de la procréation et interférer dans le système hormonal.
Une législation claire à ce sujet serait le plus souhaitable, mais pour le moment, l’ANSES recommande simplement aux marques d’éliminer ou de réduire autant que possible la présence de ces substances chimiques, en particulier celles présentant des perturbateurs endocriniens ou sensibilisants cutanés.
La solution pour éviter ces produits chimiques reste alors de se tourner vers d’autres types de protections, comme les tampons bio.
le tampon bio, une alternative sans produit chimique ?
Les tampons bio sont différents puisqu’ils sont composés à 100% de coton bio ; sans matières synthétiques ajoutées ou utilisées en remplacement.
Les tampons Dans Ma Culotte sont certifiés GOTS. Cette norme impose que les fibres soient issues de l’agriculture biologique à 95 % minimum, et de n’utiliser, entre autre, aucun pesticide, OGM, perturbateur endocrinien ou métaux lourds. Cette certification assure également que les procédés de production utilisés sont socialement responsables et respectueux de l’environnement, de la production des matières premières jusqu’à l’article fini.
Les tampons bio doivent tout de même être nettoyés des résidus qui peuvent se déposer dans la culture (micro-organismes, insectes, poussières…).
Même si la composition est importante, il reste primordial de respecter les règles d’hygiènes de base quand on utilise un tampon et de suivre les recommandations d’utilisation pour éviter le Syndrome du choc toxique, maladie rare mais grave, qui peut avoir de lourdes conséquences.
Tampons bio ou pas, il est nécessaire de respecter le temps maximum d’utilisation (entre 4 et 6H) et de se laver les mains avant et après en avoir changé !