Une personne menstruée sur quatre est sujette à des crampes au bas-ventre à un moment de son cycle. On vous explique tout sur la dysménorrhée, ce mal répandu lié aux règles, et dont l’origine reste bien souvent inexpliquée.
qu’est-ce que la dysménorrhée ?
Les crampes au bas-ventre liées aux menstruations ont un nom : la dysménorrhée. C’est ce qu’on appelle, dans le langage courant, “des règles douloureuses”. Les douleurs, qui durent généralement entre un à trois jours, peuvent arriver juste avant les règles, durant les premiers jours, à la fin du cycle ou de manière disparate. Il faut toutefois distinguer la dysménorrhée primaire de la dysménorrhée secondaire.
la dysménorrhée primaire
La dysménorrhée primaire ne trouve sa cause dans aucun trouble gynécologique, et son origine reste souvent inexpliquée. Ce type de dysménorrhée survient généralement dès l’apparition des premières règles ou au cours des 18 mois suivants.
la dysménorrhée secondaire
La cause d’une dysménorrhée secondaire est souvent liée aux organes ou à un trouble gynécologique. L’origine la plus fréquente est l’endométriose, mais la dysménorrhée secondaire peut en réalité avoir de nombreuses causes : des lésions ovariennes ou tubaires, la pose d’un dispositif intra-utérin au cuivre, une adénomyose utérine… Les douleurs menstruelles surviennent généralement des années après les premières règles.
Quels sont les symptômes ?
Qu’il s’agisse d’une dysménorrhée primaire ou secondaire, les symptômes restent les mêmes. Les crampes au niveau du bas-ventres surviennent généralement à l’approche des règles, mais peuvent aussi survenir à un autre moment du cycle. Les douleurs peuvent être d’intensité variable et se répercuter sur le quotidien en empêchant certaines activités.
D’autres symptômes peuvent accompagner ces douleurs, comme des maux de têtes, des diarrhées, des douleurs au niveau des reins ou des jambes, des nausées ou encore de la fièvre.
Diagnostic et traitement
Si vous pensez être concerné·e par la dysménorrhée, consultez votre médecin traitant, gynécologue ou sage-femme. La dysménorrhée primaire est bien souvent bénigne, mais dans le cas d’une dysménorrhée secondaire, c’est-à-dire qui surviendrait plusieurs années après le début des menstruations, mieux vaut en rechercher la cause. Cela peut être le signe d’un trouble gynécologique, comme par exemple une endométriose.
Comment est diagnostiquée une dysménorrhée ?
Pour rechercher l’origine d’une dysménorrhée, le·la médecin peut procéder à un examen gynécologique, c’est-à-dire par le vagin, afin de vérifier que l’appareil génital ne présente aucune anomalie. L’examen interne digital ne permettant pas de déceler tous les troubles, une échographie pelvienne peut également être prescrite.
Quel traitement ?
Dans le cas d’une dysménorrhée primaire, on préconise généralement une bonne hygiène de vie et une alimentation équilibrée. L’activité physique peut notamment permettre de faire passer les douleurs. Côté médicaments, des antalgiques, antispasmodiques ou anti-inflammatoires non stéroïdiens, permettent également d’atténuer les crampes.
Une bouillotte posée au niveau du ventre peut aussi soulager ces douleurs. On peut aussi s’essayer à l’aromathérapie, avec des huiles essentielles diluées dans une huile végétale, et appliquées en massage sur le bas-ventre. Parmi celles qui possèdent des propriétés antispasmodiques, on retrouve l’huile essentielle d’estragon, de basilic tropical et de sauge sclarée, ou encore l’huile essentielle de fragonia qui améliore les crampes.
Dans le cas d’une dysménorrhée secondaire, le traitement dépendra de l’origine des douleurs.