Herpès génital : comment le reconnaître et le soigner

L’herpès génital est incurable, mais n’est pas pour autant une maladie grave.
Découvrez toutes les informations à ce sujet : définition, symptômes et traitements. 

C’est quoi l’herpès génital chez la femme ? 

L’herpès génital est une catégorie du virus de l’herpès simplex (aussi nommé “VHS”). Ce virus peut causer des infections sur tout le corps, notamment sur la bouche (ce qu’on appelle herpès labial ou bouton de fièvre). Dans le cas de l’herpès génital, il se situe sur la vulve, l’entrée du vagin et/ou la région anale.

L’herpès génital se caractérise par l’apparition de petites vésicules douloureuses (des petits boutons transparents) se transformant en ulcérations, c’est-à-dire en sorte de petits cratères, après quelques jours. 

Ce processus, appelé “poussée”, dure en moyenne 7 à 10 jours et peut revenir de manière plus ou moins récurrente au cours de l’existence.  

C’est quoi l’herpès génital chez l’homme ? 

L’herpès génital chez l’homme ne diffère pas énormément de l’herpès génital chez la femme. Il s’agit également de vésicules se transformant en ulcérations, situés cette fois au niveau du pénis et/ou au niveau des testicules

Quels que soient les organes génitaux, le virus peut également s’étendre au niveau des fesses, de la région anale et du haut des cuisses. 

Symptômes de l’herpès génital : à quoi ressemble-t-il ? 

Avant même sa première apparition “visuelle”, l’herpès génital a comme symptômes des brûlures et démangeaisons, ce qui peut faire penser à une mycose… Sauf que dans le cas de l’herpès génital, ça ne s’arrête pas là.  

Dans les 48H qui suivent, des vésicules apparaissent, c’est-à-dire des petits boutons remplis d’un liquide transparent. Ces “poussées” peuvent provoquer de la fatigue, voire de la fièvre.

Après quelques jours, les vésicules éclatent et laissent place à des ulcérations douloureuses. Enfin, des croûtes apparaissent, signalant la fin de la crise. 

Symptômes : focus sur la primo-infection de l’herpès génital 

Attention, comme le signale la gynécologue Danielle Hassoun, la primo-infection, c’est-à-dire la première poussée après infection du virus, est souvent impressionnante :  

« Lors d’une primo-infection, les lésions sont souvent plus étendues sur la vulve ou la verge, et extrêmement douloureuses. Les symptômes sont plus graves et peuvent aller jusqu’à entraîner un malaise, de la fièvre, des ganglions… Mais même si la primo-infection est spectaculaire, je rassure mes patient·e·s en leur disant que les poussées suivantes seront souvent moins importantes. » 

Effectivement, une fois qu’on est contaminé par l’herpès, c’est pour la vie. Il est possible de faire de nouveau des poussées régulièrement ensuite, comme de ne plus jamais en faire.

Dépistage et diagnostic de l’herpès génital 

En pleine poussée, un gynécologue ou médecin peut facilement diagnostiquer de l’herpès après un simple examen clinique. Cependant, comme le virus peut être rapide, il arrive que la consultation ait lieu trop tard. Dr Hassoun souligne : 

« Souvent quand les patient·e·s arrivent, c’est déjà fini ou presque, et on ne peut pas toujours poser un diagnostic certain d’herpès en ne se basant que sur une cicatrice. »

Une confirmation virologique est alors possible après prélèvement. 

Cependant, une fois que le dépistage est fait, que le diagnostic de l’herpès est posé, et que vous savez gérer vos poussées, il n’est pas nécessaire de retourner chez le médecin à chaque fois que votre herpès génital réapparaît.

Traitements : comment soulager l’herpès génital ? 

Si vous souffrez d’herpès génital, des traitements antiviraux peuvent être prescrits par un médecin afin de réduire la gravité et la fréquence des symptômes.

Cela permet par exemple de faire en sorte que vos poussées d’herpès durent moins longtemps.

Un gel peut également être prescrit afin de soulager des douleurs.

Si vous souhaitez vous tourner vers des traitements naturels et/ou homéopathiques pour soulager l’herpès génital, cela ne s’improvise pas : faites appel à un naturopathe pour vous aiguiller.

Même si l’herpès génital est incurable, les conséquences physiques ne sont pas graves. En revanche, certaines personnes peuvent très mal vivre le dépistage : dans ce cas précis, n’hésitez pas à faire appel à un psychologue. Lever le tabou de l’herpès est très important pour que les personnes atteintes puissent en parler librement et sans honte, comme l’explique Sarah dans le podcast “Mon histoire avec Hadès”.

Transmission de l’herpès génital : comment éviter de l’attraper ?

Il faut savoir qu’il existe en fait deux types d’herpès :

  • l’herpès simplex de type 1
  • et l’herpès simplex de type 2. 

Le premier se transmet principalement par le contact avec des muqueuses buccales, lors d’un cunnilingus ou d’une fellation, quand le second se transmet presque exclusivement par voie sexuelle.

Même s’il est évident qu’il ne faut pas avoir de rapports au moment de la poussée, la transmission peut avoir lieu avant l’apparition des symptômes. Dr Hassoun explique : 

« La contamination se fait souvent au tout début de la lésion, donc parfois alors qu’on ne s’en aperçoit pas… Pour autant, la contamination n’est pas automatique dans un couple

Pour des raisons que l’on ignore, certaines personnes ne sont jamais contaminées, ou le sont mais deviennent des porteurs sains, c’est-à-dire qu’ils ne feront jamais la maladie. »

Par ailleurs, il est important de noter que le préservatif n’empêche pas forcément la contamination. Hors abstinence, il est compliqué, voire impossible, de se protéger avec certitude de l’herpès. 

Grossesse et herpès : quels sont les risques ?

Si l’herpès reste une maladie relativement bénigne, il faut alerter son médecin lors d’une grossesse afin d’éviter tout risque de transmission intra-utérin ou à la naissance. Une poussée d’herpès lors de l’accouchement peut conduire à pratiquer une césarienne. 

Lorsqu’un nourrisson est exposé à l’herpès génital, cela peut provoquer un herpès dit néonatal, pouvant porter atteinte aux capacités neurologiques du bébé, voire provoquer son décès. 

Heureusement, les cas sont très rares. 

FAQ sur l’herpès génital 

#combien de temps dure une poussée d’herpès génital ?

En moyenne, une poussée d’herpès génital dure 7 à 10 jours. 

#l’herpès génital est-il incurable ?

Il n’existe aujourd’hui aucun moyen pour guérir durablement de l’herpès génital. Ce virus est donc incurable, même si certaines personnes ne font qu’une seule poussée au cours de leur vie, et que d’autres verront leurs poussées s’espacer au fil des années. 

#existe-t-il un vaccin contre l’herpès génital ?

Il n’existe aucun vaccin contre l’herpès génital. 

#quel est le niveau de contagion de l’herpès génital ?

Une fois contaminé à l’herpès, on le reste toute sa vie. Cependant, l’herpès génital n’est pas automatiquement contagieux… On estime que chaque année, entre 8 et 12% des partenaires indemnes seraient infectés. Par ailleurs, certaines personnes deviennent des porteurs sains et ne connaissent jamais de poussées. 

#qui consulter en cas d’herpès génital ? 

En cas d’herpès génital, le mieux reste de consulter un gynécologue ou un dermatologue. 

#quelle est la différence entre une mycose et un herpès génital ?

Une mycose provoque des démangeaisons et des brûlures similaires aux symptômes du début d’une poussée d’herpès. L’herpès génital se différencie par l’apparition de petits boutons (vésicules) qui se transforment en ulcérations. Par ailleurs, traitée, une mycose se soigne en quelques jours quand une poussée d’herpès peut durer 10 jours.

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