Aller chez le·la gynécologue pour la première fois peut être inquiétant, pourtant on n’a pas toujours le choix ! Voici tous nos conseils pour envisager cette première visite plus sereinement.
À quel âge consulter un·e gynécologue pour la première fois ?
Que les choses soient dites, il n’y a pas d’âge précis recommandé pour prendre un rendez-vous chez le·la gynécologue.
Au contraire, on peut se passer de ce·tte spécialiste assez longtemps, comme l’explique la gynécologue Danielle Hassoun qui voit parfois en rendez-vous des jeunes filles envoyées de force par leur mère.
« Certaines mères perçoivent cette visite comme un rite obligatoire. Ça peut permettre d’informer, nous sommes là pour répondre à toute une série de questions qui préoccupent, mais sur le plan purement médical, ça n’a pas d’intérêt particulier, sauf si vous avez une pathologie, ou si des choses ne vont pas au niveau de la puberté, des règles, ou de la sexualité. »
Hors pathologie, il est d’ailleurs tout à fait possible d’avoir un suivi gynécologique (contraception, frottis, réponses aux questions…) réalisé par un·e sage-femme ou certain·e·s médecins généralistes, et de passer des années sans consulter un ou une gynécologue.
Dans tous les cas, un premier frottis est proposé à tou·te·s à 25 ans pour un dépistage du cancer du col de l’utérus. Si vous n’avez jamais vu de gynécologue avant, ça peut être l’occasion pour !
Quelles raisons doivent me pousser à voir un·e gynécologue pour la première fois ?
Le·la gynécologue est un·e spécialiste des organes reproducteurs dits féminins (vagin, utérus, seins et fonctions associées), de ce fait, il peut être utile de le consulter dans de nombreux cas.
Ce médecin pourra par exemple vous suivre au sujet de votre contraception, durant une grossesse ainsi que lors de la ménopause.
En dehors de ces cas les plus courants, il est important de consulter un ou une gynécologue si vous avez des affections du sein, de l’utérus ou du vagin.
Par exemple, cela peut être si vous ressentez des douleurs de règles anormales, si vous percevez une boule étrange dans votre sein ou encore si votre vulve vous semble très irritée.
En bref, on va voir le gynécologue comme tous les médecins : quand on a des questions, des doutes, qu’on a besoin d’une prescription, et/ou quand quelque chose semble anormal.
Prendre rendez-vous chez le·la gynécologue pour la première fois
Comme on parle avec le gynécologue de sujets intimes, et qu’il va possiblement ausculpter notre sexe, il est important de se sentir un minimum à l’aise avec.
Tout d’abord, vous pouvez prendre du temps pour choisir votre gynécologue selon vos besoins et critères. Ce n’est pas toujours possible dans les déserts médicaux, mais ça l’est dans les grandes villes.
Un bon conseil est de suivre les avis de ses proches et de sites comme Gyn&co qui recensent des praticien·e·s qui auraient une approche féministe de la médecine.
Mais attention, chaque expérience est différente et les avis, bons comme mauvais, ne seront pas toujours en accord avec votre ressenti !
Par ailleurs, toujours dans l’optique d’être à l’aise, sachez que vous n’avez pas à être accompagné·e par un parent si vous êtes mineur·e.
Vous pouvez d’ailleurs consulter un·e spécialiste et prendre une contraception sans les prévenir ! Et si vous n’avez que peu de moyen, le planning familial propose des consultations gratuites pour les personnes mineures.
Comment se déroule une première consultation chez le ou la gynéco ?
Lors d’une première consultation chez le·la gynécologue, le déroulement est souvent le suivant.
En arrivant, le·la spécialiste vous demande ce qui vous amène, puis il ou elle va vous poser des questions supplémentaires, souvent pour vous constituer un dossier et amener une réponse plus adaptée.
Par exemple, il est possible qu’il·elle pose des questions sur vos règles et votre sexualité.
Dans certains cas, la consultation se fera uniquement sous forme de discussion, pouvant donner lieu à une prescription.
Si besoin, il est possible qu’il·elle vous ausculte, mais ce n’est pas forcément nécessaire, comme le précise Dr Hassoun :
« Théoriquement on fait des examens gynécologiques uniquement quand il y a des signes d’appels, c’est-à-dire des douleurs, saignements anormaux, ou bien si on a besoin de faire un frottis… Sinon on n’a pas besoin d’en faire ! »
Si elle est bien faite et que tout va bien, une auscultation n’est pas douloureuse, même si elle peut être un peu désagréable (personne n’aime particulièrement montrer son entrejambe à un·e médecin).
Et si vous ne vous sentez pas du tout à l’aise pour un examen, vous avez le droit d’en parler et même de dire non pour cette fois. N’oubliez jamais que le·la gynécologue est là pour vous soigner, pas pour vous faire du mal.