Panorama des méthodes de contraceptions

Le choix d’une contraception est crucial pour une femme, car il faut trouver le plus adapté à sa vie, ses antécédents médicaux, ses habitudes, son organisme, etc. Tour d’horizon de l’éventail des possibilités en matière de contraception féminine.

En préambule il est important de rappeler que les moyens de contraception ne protègent pas contre les Infections Sexuellement Transmissibles, sauf certains qui seront cités plus bas.

Deux grandes catégories : la contraception hormonale et la contraception mécanique.

À ce jour, la contraception hormonale s’adresse uniquement aux femmes. Le but de cette contraception est de bloquer le cycle menstruel afin d’empêcher l’ovulation, et/ou de compliquer le passage des spermatozoïdes en rendant la paroi de l’utérus peu hospitalière ou/et d’épaissir la glaire cervicale (sécrétion visqueuse produite par les glandes de l’endomètre situées sur le col de l’utérus).

La contraception mécanique représente différents moyens contraceptifs qui peuvent être utilisés certains par les hommes et d’autres par les femmes.

Enfin, la troisième catégorie concerne la contraception par stérilisation, la ligature des trompes, moins souvent citée car irréversible ou réversible en fonction des moyens utilisés.

Il est important de rappeler que toute contraception hormonale nécessite une prescription et une consultation médicale préalable pour vérifier les antécédents médicaux et familiaux. Chaque personne est unique et un moyen de contraception peut parfaitement convenir à une femme et pas du tout à une autre.

Quelques questions et points à passer en revue avec votre médecin pour prendre votre décision :

  • Quel âge avez-vous ? Avez-vous des enfants ?
  • Quelles est votre situation personnelle affective (couple, célibataire) ?
  • Quel est votre mode de vie ? (Voyages fréquents impliquant décalage horaire)
  • Quelle est votre personnalité ? Etes-vous bien organisée ? Avez-vous bien en tête les délais ?
  • Est-ce que vous fumez ?
  • Avez-vous des règles abondantes / douloureuses ? De l’acné ? Des antécédents médicaux ?

La contraception hormonale

La pilule contraceptive

C’est l’une des contraceptions hormonales les plus connues et le plus répandu des moyens contraceptifs.

Il existe de nombreuses pilules qui se décomposent en deux catégories :

  • les pilules combinées
  • qui contiennent un œstrogène et un progestatif
  • et les pilules uniquement progestatives.

La différence majeure c’est qu’avec un progestatif seul il est plus facile de conduire à une aménorrhée (absence de règles). Si les femmes le souhaitent elles peuvent donc ne pas avoir leurs règles. L’efficacité de la pilule est très importante à condition de la prendre chaque jour à heure fixe.

Le stérilet hormonal

Il peut être désigné sous le nom de SIU hormonal (système intra-utérin) ou DIU (dispositif intra-utérin). C’est une petite tige souple, en forme de « T », mesurant 3,5 cm de long qui se termine par un fil pour faciliter le retrait. Il délivre continuellement une petite quantité d’hormone progestative sur les parois de l’utérus. Celle-ci épaissit les sécrétions du col de l’utérus, bloquant ainsi le passage des spermatozoïdes et elle ralentit la formation de la paroi intérieure de l’utérus (endomètre).

Comment le faire poser ? Il faut effectuer une première visite auprès d’un médecin généraliste ou d’un gynécologue puis revenir durant les premiers jours des règles afin de le poser. Cela peut être douloureux et il est possible de demander une anesthésie locale. Le stérilet hormonal protège pendant 3 à 5 ans selon le modèle, il peut aussi être posé sur une période de 6 mois à un an si la personne préfère.

L’implant contraceptif

Ce petit bâtonnet souple s’implante dans le haut du bras, sous la peau, avec une anesthésie locale. On peut le sentir avec les doigts, mais on le distingue à peine.

L’implant hormonal libère un progestatif à petite dose, durant 3 ans.

Quelle est son action ? Il bloque l’ovulation, épaissit la glaire cervicale pour empêcher le passage des spermatozoïdes et amincit la muqueuse utérine pour compliquer une éventuelle nidation. Il est efficace à 99,95 %. Il peut entraîner l’arrêt des règles sans danger.

Le patch contraceptif

Il s’utilise de manière hebdomadaire et doit se coller sur la peau du bras, sur le ventre ou sur le bas du dos (attention à ne pas le mettre sur les seins). Au bout de trois semaines il faut faire une semaine d’arrêt sans patch qui correspond à la période des règles. Le patch libère deux hormones : un œstrogène et un progestatif. Contrairement à la pilule, comme les hormones sont absorbées par la peau et pas par le système digestif, il n’y a aucun risque de non-absorption en cas de vomissements ou de diarrhée. En cas d’oubli le délai de secours est plus important que la pilule.

L’anneau vaginal

Il est sur le même modèle calendaire que le patch (3 semaines de pose puis une semaine d’arrêt pour les règles). Il s’insère au fond du vagin de manière très simple. C’est un moyen de contraception œstro-progestative qui offre la même efficacité que la pilule ou le patch. Il présente peu d’effets indésirables grâce à la diffusion continue des hormones. Tout comme le stérilet il n’est normalement pas senti par le partenaire lors de la pénétration.

Les injections contraceptives

Il consiste à injecter via piqûre intramusculaire, tous les 3 mois, une dose d’hormone progestative. L’injection peut entraîner l’arrêt des règles.

La contraception mécanique

Le stérilet en cuivre

C’est le seul moyen de contraception sans hormones. Placé dans l’utérus comme le stérilet hormonal, il agit localement sur la paroi utérine et inactive les spermatozoïdes. Tout comme le SIU il nécessite deux visites chez le gynécologue et il est efficace dès la pose. Il est actif sur une période de 3 à 10 ans environ. Avec le stérilet en cuivre le cycle menstruel se poursuit normalement et les règles surviennent de manière naturelle. Les femmes aux règles trop abondantes, trop longues et/ou trop douloureuses préféreront le stérilet hormonal car son équivalent en cuivre risque d’aggraver ce dysfonctionnement.

Le préservatif masculin

L’indispensable – si on peut l’appeler ainsi – utilisé correctement, il protège à la fois des IST et agit comme un moyen de contraception. Il faut veiller à son état avant de le poser (date limite, étanchéité, emballage intacte), et le retirer après l’éjaculation.

Le préservatif féminin

Moins connu et moins utilisé que son alter égo masculin, c’est un tube en latex ou en polyuréthane, fermé à une extrémité. Un anneau interne et un anneau externe permettent de le maintenir en place, dans le vagin et sur les organes génitaux externes. Il doit être retiré après l’éjaculation. Il protège contre les IST et les grossesses non désirées et il est efficace à 95% comme le préservatif masculin.

Le diaphragme

Ce dispositif se présente sous la forme d’un petit capuchon en silicone qui se place contre le col de l’utérus avant le rapport sexuel. Comment agit-il ? Il bloque le passage des spermatozoïdes. Il faut le laisser en place 6 à 8 heures après le rapport sexuel puis le retirer. Il est difficile à mettre en place et à manipuler et doit s’accompagner d’un gel spermicide pour augmenter sa protection (pas très efficace à l’origine) ce qui en fait l’outsider de cet éventail de possibilité.

La symptothermie une méthode naturelle pour gérer sa fertilité

Cette méthode citée n’est pas un moyen de contraception ni officiellement recommandé ni reconnu par le monde médical. C’est un moyen alternatif, naturel et respectueux du corps et de son fonctionnement. La méthode SymptoTherm propose une alternative à la pilule contraceptive que l’on appelle la symptothermie, une méthode naturelle basée sur l’observation de soi et de son corps.

L’idée est que la connaissance de l’intimité féminine est la clé vers l’émancipation.

Comment cela fonctionne ? Cette méthode repose sur l’observation de trois signes : la température, la glaire cervicale et la position du col de l’utérus. À l’aide de ces 3 éléments, une femme est capable de gérer sa fertilité. Il faut compter un temps d’apprentissage (3 cycles en moyenne) et la gestion est grandement facilitée par l’application mobile.

La pilule du lendemain en cas d’urgence uniquement

Cette pilule progestative est un cas particulier car elle s’utilise en cas d’urgence de rapport non protégé, d’oubli ou d’accident de contraception. Elle va rendre la paroi utérine moins accueillante pour limiter la nidation et va bloquer l’ovulation. Elle protège uniquement pour le dernier rapport. Il faut la prendre dans les 72h maximum qui suivent le rapport car son efficacité décline dans le temps. C’est un moyen contraceptif d’urgence et non un moyen qui peut être adopté au quotidien.

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