Parfois, la vulve gratte, démange, et la vie peut tourner au cauchemar. Heureusement, les causes du prurit vulvaire sont rarement graves, et des traitements existent… Encore faut-il en trouver la cause !
Définition et symptômes : le prurit vulvaire, c’est quoi ?
On parle de prurit vulvaire pour désigner des fortes démangeaisons au niveau de la vulve, c’est-à-dire sur la partie externe des organes génitaux. Cela peut se localiser sur une petite zone (lèvres, capuchon du clitoris, entrée du vagin…) ou bien l’ensemble de la vulve.
Le prurit vulvaire n’est pas une maladie en tant que telle mais un symptôme d’une affection ou maladie. La cause doit être déterminée pour mettre fin à ces irritations.
Les différentes causes du prurit vulvaire
Les causes du prurit vulvaire sont parfois anodines : il arrive par exemple que l’impressionnante irritation soit simplement due à une réaction à des produits irritants, comme certains bains moussants, certaines lessives ou encore un antiseptique. Dans ce cas, l’irritation ne devrait pas durer.
Dans d’autres cas, il peut s’agir d’une infection bactérienne ou virale, d’une IST.
Diverses maladies de peau peuvent également être à l’origine de prurit vulvaire : l’eczéma, un psoriasis, le lichen scléreux-vulvaire ou encore des mycoses.
À la ménopause, la sécheresse vulvaire peut également causer de fortes démangeaisons.
Enfin, dans de rares cas, cela peut être un symptôme d’un cancer de la vulve.
Mais dans la plupart des affections et maladies précédemment citées, le prurit vulvaire n’est pas le seul symptôme caractéristique.
Les démangeaisons ne suffisent pas toujours à poser un diagnostic, et il convient pour en déterminer la cause de déterminer si elles sont accompagnées d’une sensation de brûlure, de rougeurs, ou encore de pertes vaginales inhabituelles.
Transmission du prurit vulvaire…
Le prurit vulvaire (démangeaison de la vulve) n’étant qu’un symptôme, il est important de déterminer la cause pour savoir s’il existe bel et bien un risque de transmission, et si oui, comment l’éviter.
Si l’envie de se gratter est dûe à une allergie ou à l’utilisation d’un produit irritant, il n’y a, a priori, pas de risque de transmission. De même pour certaines maladies de peau comme l’eczéma, le lichen scléreux vulvaires ou encore le psoriasis, qui ne sont pas contagieuses.
En revanche, le prurit vulvaire peut être le symptôme d’une infection bactérienne ou virale, comme par exemple la trichomonase (IST). Dans ce cas, pour éviter toute transmission, il faut attendre la fin du traitement (prescrit par un·e médecin) avant de reprendre une activité sexuelle.
Diagnostic du prurit vulvaire
Si tu souffres de démangeaisons de manière persistante, il s’agit de prurit vulvaire. Savoir qu’on souffre de démangeaisons n’est pas vraiment un diagnostic, parce que la question est surtout de savoir pourquoi tu en souffres…
Un·e médecin te questionnera probablement sur les symptômes qui accompagnent ces fortes irritations : par exemple, une sensation de brûlure, des douleurs locales, des rougeurs ou encore des pertes vaginales.
Il devra parfois également faire un examen gynécologique ainsi que des examens complémentaires comme un prélèvement pour poser un diagnostic plus précis.
Traitement du prurit vulvaire
Le prurit vulvaire se traite différemment en fonction du diagnostic posé. Encore une fois, les démangeaisons vulvaires n’étant qu’un symptôme et non un diagnostic, il faudra le traiter en fonction de sa cause.
Un·e médecin pourra par exemple prescrire des antifongiques s’il s’agit d’une mycose.
Si les démangeaisons sont dues à de l’eczéma ou du psoriasis, un traitement avec de la cortisone peut être administré.
Si tout cela semble dû à la ménopause, il est possible de proposer un traitement à base d’œstrogènes.
Des antibiotiques peuvent être prescrits si le prurit vulvaire est de cause bactérienne.
Si le prurit vulvaire est d’origine mécanique, une crème apaisante peut aider.
Enfin, il est toujours conseillé, pour éviter d’attiser les démangeaisons, de ne pas porter de vêtements trop serrés ou d’utiliser des produits agressifs pour son hygiène intime. Sauf contre-indication particulière, on peut tout à fait se laver la vulve à l’eau !
FAQ : tout savoir sur le prurit vulvaire
Quelle est la différence entre un prurit vulvaire et une mycose ?
Le prurit vulvaire désigne simplement le fait de souffrir de démangeaisons au niveau de la vulve, il s’agit d’un symptôme commun à de nombreuses maladies ou affections. La mycose est une infection provoquée par des champignons microscopiques qui engendre des démangeaisons, et donc du prurit vulvaire.
Existe-t-il des traitements naturels pour soigner un prurit vulvaire ?
Tout dépend de la cause de son prurit vulvaire ! S’il s’agit d’un souci mécanique (comme des démangeaisons causées par des vêtements trop serrés), des traitements naturels peuvent apaiser. Sinon, il faut absolument consulter un·e médecin pour poser un diagnostic et se faire prescrire un traitement adapté.
Est-il possible d’avoir un prurit vulvaire et anal en même temps ?
Oui, en revanche il faut consulter pour déterminer la cause de ces prurits et trouver un traitement adapté.
Peut-on avoir un prurit vulvaire sans perte ?
Oui, le prurit vulvaire désigne uniquement de fortes démangeaisons. Les pertes ne comptent pas dans le diagnostic du prurit vulvaire.
Le prurit vulvaire est-il dangereux pour la grossesse ?
Pas particulièrement en tant que tel, mais il faut consulter pour en déterminer la cause et si besoin, le traiter.
Est-il possible de prévenir un prurit vulvaire ?
Pour prévenir un prurit vulvaire, il est conseillé de porter des sous-vêtements en coton, des vêtements larges et de se laver la vulve à l’eau ou avec un savon adapté pour éviter toute irritation.